Marie-Lydie Joffre: Arbres à l'encre de Chine : Liquidambar et Micocoulier

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Voici une sélection de la série des dessins d’arbres réalisés sur le motif, à l’encre de Chine et au calame, au Jardin des Plantes de Montpellier le 18 février 2011. (papier "Calligraphie" Clairefontaine 24x30 cm)
6 encres du Liquidambar et 2 encres du Micocoulier, arbres situés près de la noria du Jardin. Première rencontre avec ces arbres.

Comment je dessine l’arbre

Lorsque je dessine un arbre sur le vif je suis totalement absorbée par la force de sa présence et des particularités qu’il induit de la nature. Ainsi je laisse oeuvrer le calame trempé d’encre de Chine sur le support au rythme de mes respirations enthousiastes. Il me serait impossible de tracer un trait inventé. Je dessine l’arbre en série tant qu’il me parle jusqu’à épuisement réciproque ! Je scanne enfin les encres pour les archiver et c’est là, avec le recul, que je réalise la teneur de toutes les ressources que l’arbre a révélées.
Je vais tenter ici une légende au dessin, en fait une facette de mon interprétation aujourd'hui. Un autre jour je percevrais probablement d'autres angles d'approche car on se transforme sans cesse et le dessin entretient des liens avec le destin...

Première impression à la découverte du Liquidambar. L’ossature, l’architecture, les lignes de force de l’arbre appellent

L’arbre sous emprise de l’observation s’empresse de montrer ses ressources et le réseau de branches griffées qu’il porte en force sur le dos

…et les branches de lianes portées sur le ventre. L’arbre regarde derrière lui en souriant et tremble

L’arbre libéré de ses griffures parle

L’arbre s’élance sur l’air du temps

Epuisés se sont mutuellement l’arbre, l'encre, le calame, l’artiste ; de l’arbre ne restent que des coulures fantôme et une chouette qui veille

Le vieux Micocoulier, parasité de lierre, se hisse sur la pointe des pieds un peu plus haut vers le ciel qui lui donne la vigueur. Ses branches tombent en cascades. Chant des oiseaux dans l’écheveau